Que ce soit en Superbike comme en Supersport, les pilotes Kawasaki du KRT en SBK ou du Puccetti Racing en SSP ont systématiquement occupé les avant-postes.
 
Lors des séances d’essais libres, Sykes a dominé la 1^ère, Rea la dernière et Sofuoglu a toujours occupé la tête sauf dans la deuxième séance ou il n’a pas roulé, laissant son nouveau co-équipier, le suisse Randy Krummenacher prendre la relève.
 
En qualification, même combat et c’est Tom Sykes et Kenan Sofuoglu qui s’emparent des Superpôles. Leurs co-équipiers respectifs s’invitent également sur la première ligne en signant chacun le 3^ème meilleur chrono.
 
Forts de leurs excellentes places sur la grille de départ, Jonathan Rea s’élance en tête devant Tom Sykes dans la première manche du samedi. Tom prend le commandement à Jonathan dès le 2^ème tour. Mais son pneumatique avant s’use anormalement et l’oblige à rendre la main dans les entrées de courbes et, après le premier tiers de course, c’est Rea qui reprend la tête tandis que Sykes rétrograde jusqu’au 6^ème rang. A 8 tours de la fin il gagne une place tandis que Rea, fort de son n°1, domine les débats et, si dans le dernier tour, un de ses adversaires vient lui contester le leadership, ça ne durera qu’une entrée de virage car l’effort supplémentaire pour passer Rea le fait élargir dans le virage permettant à Jonathan de repasser immédiatement. Rea s’impose donc lors de la première course comme l’an passé, Sykes terminant 5^ème soit une place de mieux qu’en 2015.
 
Le scénario de la course du dimanche est sensiblement le même sauf que l’ordre s’inverse et c’est Tom Sykes qui prend la tête devant Rea. Il va la conserver 10 tours durant mais se rate et fait une goutte d’eau dans un virage permettant à 3 pilotes de passer dont Rea  qui devient nouveau leader. Ce dernier va perdre une place dans le tour suivant, repasse devant à 4 tours de la fin, rétrograde 2^ème deux boucles plus tard pour se réapproprier la tête définitivement à l’entame du dernier tour. De son côté, Tom Sykes se fait heurter en entrée de virage par un de ses concurrents et rétrograde suite à cette péripétie en 6^ème position. Il conserve cette place à l’arrivée.
 
Pour Jonathan Rea, c’est carton plein avec 5 points de plus qu’il y a un an où il avait empoché les points de la victoire et d’une seconde place. Quant à Sykes, il repart avec 21 points soit 2 de moins qu’en 2015.
 
En Supersport, la domination des pilotes de Ninja ZX-6R, et particulièrement de Kenan Sofuoglu, fut aussi impressionnante.
 
Même lors du warm-up, Kenan et Randy ont occupé les deux premières places, Kenan se permettant même d’améliorer son chrono de Superpôle de 3/100^ème de seconde.
 
Lors de la course, les choses mirent plus de temps à se mettre en place. N’exploitant pas au mieux leurs flatteuses places de grille, les deux pilotes Kawasaki pointent au 3^ème et 4^ème rang en début d’épreuve. Ils vont naviguer entre la 6^ème place et la 1^ère tout le début de course, Randy Krummenacher allant même jusqu’à rétrograder jusqu’en 8^ème position. C’est un peu après la mi-course que Kenan Sofuoglu s’empare des commandes et crée même un petit écart sur ses poursuivants. A 5 tours de la fin, le rookie Randy Krummenacher est revenu en seconde position et, lorsque Kenan Sofuoglu chute 2 tours plus tard, Randy hérite de la tête de course. Il va la conserver  jusqu’au drapeau à damiers et clôture sa toute première course en championnat du Monde Supersport en vainqueur. Pas mal comme début !
 
Kawasaki a fait carton plein sur cette première épreuve en empochant toutes les pôles-position et toutes les victoires.
 
Les brillants résultats obtenus lors des essais hivernaux avaient annoncé la couleur, les résultats spectaculaires obtenus par Kawasaki sur l’épreuve australienne de Phillip Island le confirment.
 
Cette domination va-t-elle perdurer ? Réponse dans 15 jours en Thaïlande, lieu de la deuxième épreuve.