« Après avoir récupéré mon visa Russe le 10 novembre, je suis parti pour Oulan Oude en Sibérie, la dernière étape de ce voyage avant de prendre le Transsibérien qui me ramènera sur Moscou pour ensuite rentrer d’une traite en France. J’ai un peu plus de 600 kilomètres à faire avec le passage de la frontière russe. Cela devrait être faisable en 2 jours. La température a encore bien baissé : il fait maintenant -20 degrés la journée. De plus, il a recommencé à neiger la veille de mon départ pour Oulan Oude.
Si rouler dans la neige fraiche ne me pose pas de problème, sur la route, celle-ci se transforme rapidement en une épaisse couche de glace où même à pied on a vite fait de tomber. Je dois donc rouler en première, à 12 km/h et la frontière est encore à 350km.
Après 3 heures de calvaire, la route se dégage peu à peu et je peux accélérer légèrement. Cependant, le froid n’est supportable que jusqu’à 70 km/h et m’oblige à m’arrêter toutes les heures. J’arriverai donc congelé à la frontière après 7h de moto. J’y rencontrerai Jalma et ses amies qui rentrent sur Oulan Oude et qui tiennent à m’aider. Le lendemain je me rends à Oulan Oude à un rythme de sénateur, de nombreuses voitures me font des appels de phare ou klaxonnent pour me saluer et m’encourager. C’est vrai que la saison moto est finie depuis bien longtemps maintenant. En ville je retrouverai ce groupe de joyeuses mamans, dont Jalma, qui me prendra en charge les jours suivants et m’aidera pour prendre le Transsibérien.
Si acheter le billet fut facile, mon problème majeur était de charger la moto et surtout de la mettre dans le même train que moi pour ne pas perdre de précieux jours à l’attendre à Moscou. Sans Jalma et sa fille Sessigma qui parle anglais, cela aurait été impossible car la limite est de 165 kilogrammes. La Versys en fait environ 200 et il faut encore rajouter le poids de la caisse. Après une journée complète à courir partout, le « colis » de 257 kg est accepté. 92 kilogrammes en trop, je vous défis de me battre la prochaine fois que vous prendrez l’avion !
Une fois le « colis » accepté, il y a un autre problème. Je dois en effet charger et décharger la moto par mes propres moyens. Heureusement le frère de Sessigma et ses amis sont venus m’aider à soulever la caisse et ses cousins m’attendent à Moscou pour la décharger. Je ne sais vraiment pas comment les remercier.
Le 15 novembre j’ai donc embarqué dans le Transsibérien qui me permettra d’être à Moscou en seulement 4 jours. Après, je me prépare à un retour express pour Paris.
Pour moi, je considère que mon voyage s’arrête ici, dans le Transsibérien. C’est l’occasion de me remémorer tout ce que j’ai vécu durant ces 3 mois et 22000 kilomètres dont plus de 9000 sur piste. J’ai vécu un rêve que j’ai essayé de vous faire partager, je me suis régalé avec tous ces paysages, ces personnes que j’ai rencontrées et les messages que vous m’avez laissés sur mon blog (www. vagabondagesautourdumonde.wordpress.com).
C’est maintenant la fin de mes aventures et je vous sens vraiment triste. Mais rassurez-vous, je ne vous abandonne pas tout de suite. Je vous attends avec ma Versys au Mondial du Deux Roues de Paris sur le stand Kawasaki (Hall 5.2, Allée B, Stand 11) du 30 novembre au 4 décembre pour parler voyage, échanger, et faire durer le rêve.
Et voici ma
dernière semaine en vidéo :
Je vous dis donc à très vite sur le stand et à plus tard pour un compte rendu complet sur mon blog après le Mondial du Deux Roues de Paris !!! Je vous ai adressé un
message en vidéo »