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4 Novembre 2011 Voyage en terres nomades (semaine 12)

Oulan Bator a ses charmes mais Maxime préfère l’aventure du désert. Avec sa Versys, il a décidé d’explorer les environs de la Capitale.
« A Oulan Bator j’ai commencé par m’occuper de mon visa russe. Ici pas de problème, je me suis rapproché de l’agence que j’avais contacté auparavant par mail. Le délai est incompressible, je recevrai donc mon visa russe le 10 novembre. Mais pas de soucis, j’ai encore tant de chose à voir. Cette semaine: le désert de Gobi.

Mais avant cela, regardez plutôt la vidéo retraçant mon périple entre Olgy et Oulan Bator.

C’est parti pour le Gobi. Et c’est le bonheur car la piste commence à 20 km d’Oulan Bator. Le premier jour, j’ai pris la route en début d’après midi. Si je suis parti si tard, c’est pour la bonne cause : j’ai attendu toute la matinée ma nouvelle plaque. Pour l’anecdote, j’ai hérité d’une plaque de camion car mon immatriculation française comporte trop de lettres et de chiffres.
Je mettrai un jour et demi pour atteindre le Gobi, ça commence par de la steppe toute plate, mais j’aime bien. Il n’y a pas vraiment de piste définie, je navigue au cap et je fais chanter le bicylindre de ma Versys.

Les choses sérieuses commenceront une fois que j’aurai passé Dalandzagad. Bon même si le nom de cette ville laisse rêveur, je n’y ferai que mon plein car ce qui est intéressant en Mongolie, ce sont les grands espaces, les paysages et la liberté. D’ailleurs en parlant de plein, dans le Gobi j’ai pas mal roulé au Sans Plomb 80 faute de Sans Plomb 92 sans rencontrer le moindre souci. Donc bonne nouvelle pour les prochains voyages ! Ce désert est essentiellement constitué d’un mélange de terre, de sable et de cailloux. Ce qui impressionne, c’est justement la présence de dunes en terre. Du jamais vu pour moi. C’est vraiment intéressant en moto. Puis voilà, le Gobi, c’est aussi ce cordon de dune sorti de nulle part et qui se révèle être un terrain de jeux idéal. Vous vous en doutez, je n’ai pas hésité une seule seconde : Moto chargée, pneus gonflés à 2kg et un certain talent pour le pilotage moto m’ont permis de m’ensabler bien copieusement. Admirez la finesse dans l’ensablement, même plus besoin de béquille ni d’antivol. Une simple grue et le tour est joué. A croire que « Bazarjok » a choisi son campement. Il faut dire que la vue est belle.

Je passerai toute la matinée suivante à m’amuser dans les dunes après avoir déchargé la moto. Maintenant j’ai compris qu’il fallait envoyer du gaz en première ou en deux et s’arrêter en haut des dunes pour pouvoir repartir. En fait les dunes sont comme des vagues. On ne peut donc les franchir que dans un sens. Mais c’est vraiment incroyable comme sensation et la Versys s’en tire remarquablement bien. J’ai vraiment l’impression de surfer en moto et les descentes restent impressionnantes. Heureusement que dans le sable on ne se fait pas mal.

Après cette petite matinée bien sympathique je repars en longeant le cordon de dune puis je décide de rallier Bayanlig au cap. En gros je ne prends plus de pistes et je trace la mienne. Mais les choses se compliquent car une fois les dunes passées, je me retrouve face à une étendue sablonneuse et pleine de végétation que je préfère éviter. Je continue donc et prends vraiment du plaisir sur les dunes en terre. Ici encore la vue est top. Finalement je m’engage dans une vaste zone sablonneuse sans trop de végétation. Là il vaut mieux éviter de s’arrêter sous peine de rester bloqué. Au bout d’une demi-heure je sors enfin de là et me dirige droit vers de grosses dunes en terres et gros rochers. J’ai l’impression de faire de l’enduro mais je n’ai pas envie de rebrousser chemin. Je réussis une nouvelle fois, je roule maintenant sur une grande étendue. Mais au loin une barrière naturelle faite de collines trop grosses pour moi se profile. Je continue quand même ma route en espérant tomber sur une piste que je trouverai finalement. Bayanlig n’est plus qu’à 120 km. J’y arriverai à 20h après avoir roulé 2h dans la nuit à un rythme de sénateur. Première fois de nuit, mais inoubliable. L’obscurité vous envahi quand vous êtes la seule source de lumière. Enfin ce n’est pas moi la lumière, c’est la Versys !

Je mettrai ensuite deux jours pour rentrer sur Oulan Bator. D’abord une journée de piste jusqu’à Arvayheer, puis je reprends la route pour 350km de bitume afin de rejoindre Oulan Bator. Ma première idée était de prendre une piste que j’avais repérée sur la carte et qui coupait au plus court. Malheureusement, je serai bloqué au bout d’une dizaine de kilomètres par une rivière qui a commencé à geler. La glace est bien dure, elle ne casse pas sous mon poids (c’est pour vous dire à quel point il fait froid ici), mais la couche ne recouvre pas toute la rivière, je ne pourrai donc pas remonter de l’autre côté.
Mais qu’importe sur les 19000 kilomètres déjà parcourus, j’ai fait plus de 7500 kilomètres de piste dont 4500 en Mongolie.
Enfin, pour finir l’aperçu de cette semaine, voici la vidéo de mon séjour dans le désert de Gobi »