Son intertitre situe clairement les choses : Agilité, facilité, sécurité… oui, et puissance ? Il développe : « Je me laisse surprendre par l’agilité et la facilité de cette moto dans les premiers tours. Une position parfaitement étudiée met le pilote immédiatement à l’aise, bien que la selle soit un peu basse pour une utilisation extrême sur piste. La moto se place là où on le souhaite et toutes ses réactions paraissent douces et progressives. A peine 4 tours et j’ai l’impression d’être chez moi, de connaitre ma monture. »
Ce qui l’a déçu, c’est qu’une puissance de 200 ch ne soit pas plus spectaculaire. En effet, les motoristes Kawasaki ont cherché à domestiquer au maximum cette puissance pour la rendre parfaitement contrôlable et utilisable.
Il revient sur le châssis par cet intertitre flatteur : « Un châssis d’une efficacité redoutable. » Il avoue : « il est difficile de mettre en défaut la partie-cycle … Et pourtant j’ai déconnecté le traction control afin d’analyser toutes les réactions de cette moto avant d’enclencher les différents modes et ainsi de juger de l’efficacité du système. Et honnêtement, même sans assistance, je dois tourner violemment la poignée dans l’espoir de déstabiliser l’équilibre de cette Kawa. Toutes ses réactions sont d’une douceur étonnante. Elle absorbe les quelques bosses sans se désunir puis, dès celles-ci passées, le mouvement est parfaitement contrôlé et il est possible de se concentrer sur le reste de la courbe. Bluffant ! L’impression de confiance est renforcée par la facilité à inscrire la sportive en courbe. Très vive, elle va la où l’on place son regard. » Après quelques ajustements sur les hydrauliques de suspension il avoue : « Grâce à ces modifications, la moto, en plus d’être facile et maniable est devenue précise tout au long des courbes et possède une motricité hors-norme.
Il termine son article sur l’anti-patinage : « Kawasaki est très fier de son système dont ils disent qu’il est bien au-dessus de la concurrence. Et je dois avouer que celui-ci est géré de belle manière. C’est simple, en mode 1, on ne le sent absolument pas travailler. Il corrige la remise des gaz dans l’ombre, autorisant de très légères dérives et n’empêchant pas les wheeling, il les réfrène simplement. C’est grâce à sa progressivité qu’on ne ressent rien, et pourtant, dans les cassures il n’est plus utile de couper les gaz, sur l’angle, on peut en remettre sans crainte … En passant en mode 2, je ne perds toujours pas de temps au chronomètre. Le travail du système commence à se faire sentir, notamment dans les cassures rapides où la moto ralentit toute seule quand je jette la moto sur l’angle tout en conservant les gaz à fond …
Le mode 3 est beaucoup plus sensible. Sans jamais gêner le pilotage, il oblige à bien relever la moto en sortie de courbe afin de libérer les chevaux. Mon chrono ne baisse que de quelques dixièmes, ce qui prouve que l’efficacité n’est pas sacrifiée mais il se montre très rassurant et cela sera d’une grande utilité pour les débutants sur circuit."
La Kawasaki Ninja ZX-10R 2011 rompt avec la tradition Kawasaki qui était de produire des motos extrêmes qui avaient tendance à s’adresser à une certaine élite des motards. La nouvelle Ninja ZX-10R met le sport à la portée du plus grand nombre.