Livia nous voici à la veille du premier Grand Prix de l’année, comment te sens-tu ?
Je me sens bien, j’ai passé un bon hiver et j’ai pu m’entrainer dans de bonnes conditions, on a fait tous les tests qu’on avait à faire et contrairement à l’an passé ou j’étais tombée fort lors d’un ultime entrainement avant le premier GP, j’arrive ici physiquement au top.
L’Indonésie est une nouvelle destination, tu l’appréhendes comment ?
Je l’appréhende comme les autres épreuves, au final qu’on connaisse ou pas le circuit sur lequel on va rouler ne change pas grand-chose. Ceci étant on arrive dans un nouveau pays que l’on ne connaît pas, un peu différent de la Thaïlande, mais on commence à être habituées aux conditions chaudes et humides même si pour l’instant il pleut beaucoup ici en Indonésie et il ne fait pas trop chaud. Si j’appréhende quelque chose c’est la pluie, car sur de telles épreuves on arrive avec moins de matériel que sur une épreuve en Europe, avec par exemple une seule moto. C’est cela qui peut stresser, si les conditions météo étaient vraiment catastrophiques cela pourrait tourner à la loterie.
Tu es championne du Monde en titre, tu abordes cette épreuve avec plus de pression ?
Non, car je pense que le titre décroché l’an passé m’a justement déchargée d’une certaine pression. C’est vrai que cela faisait plusieurs années que je courrais après ce titre, je l’ai et aujourd’hui j’arrive zen à ce premier GP. Je suis championne en titre, je me suis entrainée pour être encore une fois championne du Monde, je veux défendre mon titre mais je ne sens pas cette pression.
Tu as une bien sûr une idée pour faire la différence ?
Ce qui peut faire la différence c’est que je suis la plus vieille, donc j’ai plus d’expérience et peut être un peu moins de pression. Je ne pense pas avoir la même vision des choses que Courtney ou Nancy par exemple, qui n’ont pas le titre ; elles le veulent à tout prix, ce peut être un avantage comme un inconvénient. Mon expérience et mon âge peuvent être un avantage comme un inconvénient, chacune doit tirer le meilleur d’elle-même.
L’histoire d’amour avec Kawasaki continue ?
Oui, c’est clair. On ne change pas une équipe qui gagne, et je n’ai changé quasiment aucun de mes partenaires. J’essaye toujours de garder les gens avec qui cela se passe bien et aujourd’hui j’ai une équipe de sponsors et partenaires avec qui il y a une forte relation. La plupart de mes partenaires sont des gens que j’apprécie, qui étaient là quand j’ai créé mon team, pour fêter mon titre, qui sont toujours là quand il le faut. Ce ne sont pas que des sponsors, et c’est aussi je pense ce qui fait ma force.
Il y a un petit nouveau dans la famille, Monster Energy ?
C’est vrai que Monster fait son retour avec moi, puisque je portais déjà leurs couleurs en 2014. On s’était séparés pour diverses raisons, je suis très contente d’être de retour chez eux, d’autant plus que Kawasaki et Monster travaillent ensemble dans d’autres catégories. L’image Monster est forte et sympa, et ce n’est pas négligeable d’avoir un tel sponsor à ses côtés.
La saison va être longue ?
C’est sûr que la saison va être longue, à partir de ce weekend je vais enchainer pas mal de courses avec le championnat de France féminin, quelques courses de l’Elite (St Jean et Romagne) et un maximum d’épreuves internationales car c’est sur ces course que je progresse le plus en essayant de m’accrocher au rythme des pilotes masculins. La saison va être longue mais ce n’est pas grave, je suis prête !