J’ai pu suivre une grande partie des 24 heures du Mans 2012 sur internet grâce au site moto-net.com qui retransmettait en direct-live la vidéo de la course, qu’elle soit sur la piste où dans les stands. Je suis resté scotché devant l’écran pendant des heures tant l’intensité de cette édition est resté à un niveau incroyable du premier au dernier tour. Une course de vitesse de 24 heures, je n’avais jamais vu ça. Une baston incroyable où le premier qui commettait la moindre erreur perdait la course. Et d’erreur, il n’y en eu point ni d’un côté, ni de l’autre. Au fil de la course, les ravitaillements se sont décalés, et quand la Kawasaki s’arrêtait refaire le plein et changer ses Pirelli, la Suzuki passait en tête avec une poignée de secondes d’avance sur la Kawa. Quand c’était à son tour de ravitailler, la Kawasaki repassait en tête avec une quarantaine de secondes d’avance. L’écart n’a dépassé la minute qu’à l’arrivée quand l’équipe du Sert a relâché son effort, ayant compris que la Ninja ZX-10R pilotée par Julien Da Costa, Grégory Leblanc et Freddy Foray et managée par Gilles Stafler, était intouchable. Le moindre grain de sable, le plus petit incident pouvaient changer le cours des choses, mais 24 heures durant, il n’y eu pas la moindre anicroche, et c’est parfaitement à la régulière que la Kawasaki SRC l’a emporté, qui plus est, pour la troisième fois consécutive. Une édition qui restera dans les annales assurément.

Bertrand Sebileau.