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8 Décembre 2010 La ZX-10R 2011 essayée dans Moto-Revue

Thomas Chignac est allé au Qatar pour la présentation officielle et mondiale de la Kawasaki Ninja ZX-10R 2011 sur le circuit de Losail.
Comme tous ses confrères, il a été impressionné par les qualités dynamiques de la nouvelle Ninja. Je vous livre in-extenso le chapeau qui ouvre son article : « Pour fêter ses 7 années de présence au catalogue, la Kawasaki ZX-10R s’offre, à la place d’une « classique » évolution, une spectaculaire refonte générale. Plus légère (- 10 kg), plus puissante (+ 12 ch) et entièrement relookée, le Ninja à gros biceps du cru 2011 entend bien montrer, à grand renfort d’électronique de pointe, combien sa lame s’avère tranchante. »

Comme tous aussi, l’annonce de la puissance de la bête, 200 ch, l’a fait fantasmer. Il s’attendait à une déferlante à peine maitrisable de chevaux et la docilité de la nouvelle Ninja ZX-10R l’a surpris : « Faisant fi des sensations brutes, cette mécanique joue exclusivement la carte de l’efficacité. Attention, il ne s’agit pas d’un moteur manquant de performances, loin de là. Il y a même fort à parier que beaucoup trouveront matière à se faire peur sur des circuits plus petits, voir sur route pour les kamikazes experts en débridages … »
Mais ce qui l’a le plus séduit, c’est l’équilibre et la facilité de la partie-cycle qui met immédiatement en confiance : « Vissée à fond en seconde depuis le droit qui commande la fameuse ligne droite, cette dernière est avalée à plus de 290 km/h compteur avant d’inviter à sauter sur le levier de frein ! Et c’est là que commence le récital de la Kawasaki. Moi qui l’attendais comme un dragster gavé de nitrométhane à peine civilisé, c’est à une danseuse étoile experte en arabesques et autres pirouettes que j’ai eu à faire dans les enchainements tantôt lents, tantôt rapides du tracé qatari. A l’opposé des précédentes générations de ZX-10 R, le millésime 2011 s’est montré d’une facilité et d’une neutralité jusque là réservées à une certaine concurrente … Compacte, basse et légère, la nouvelle Ninja offre un « toucher d’asphalte » rare dans cette catégorie. Pour me mettre en confiance, elle m’indique illico que je peux m’appuyer sans arrière-pensée sur son train avant. Un ensemble admirablement guidé par une fourche Showa dite BPF (Big Piston Fork) déjà aperçue sur la petite sœur ZX-6 R … Peu de machines parviennent à mettre aussi vite en confiance avec le train directeur, renvoyant un feeling gage de conservation de vitesse en virage … Stable lors des phases de freinage grâce à la plongée progressive de la fourche (merci également à l’embrayage anti-dribble), la nouveauté poursuit sa danse avec les courbes en rejoignant ses points de corde gaz coupés d’un regard. »

Son intertitre dévoile la plus grande surprise que lui a révélé la Kawasaki : « La vraie révélation : la partie-cycle » Il détaille les qualités de châssis de la Ninja : « On notera par la même occasion une totale indépendance du freinage puissant et progressif, lequel n’a quasiment aucune influence sur le comportement de la partie-cycle en entrée de virage (pas d’effet de verrouillage). La Kawa enfonce le clou de l’exemplarité en offrant des sorties de courbes tout aussi remarquable que ses entrées. Outre un excellent travail du nouvel amortisseur (à quadruple réglage) entre en action l’une des bottes secrètes de la ZX-10 R 4ème du nom : son système électronique de contrôle de traction … Moi qui ne croyais que moyennement dans la pertinence d’une telle assistance, je dois bien reconnaître que, dans le cadre d’une utilisation tournée vers la performance, le système est diabolique d’efficacité tout en étant quasiment insensible. »
Facile et efficace, la Kawasaki complète sa panoplie sécuritaire par : « avec la présence d’un amortisseur de direction Ölhins réglable manuellement, mais aussi d’une version sportive de l’ABS maison conçu pour elle, disponible en option (600 Euros). Un équipement que nous avons eu l’occasion d’essayer lors de notre toute dernière session de 20 minutes, laissant entrevoir une réelle efficacité … »

Sa conclusion situe la nouvelle ZX-10R parmi sa fratrie : « La nouvelle Kawasaki ZX-10R est un véritable paradoxe : elle a beau être la plus puissante et la plus légère de toute sa filiation, elle n’en demeure pas moins la plus facile à piloter. On félicitera l’ergonomie bien pensée, la souplesse et la linéarité du moteur ainsi que l’efficacité bluffante de la partie-cycle. »