En effet, Julien Da Costa a réalisé le meilleur temps lors de la Superpôle, et avec ses co-équipiers Olivier Four et Grégory Leblanc, il a survolé l’épreuve comme il y a 11ans je l’ai fait avec Chris Walker et le regretté Steve Hislop
Deuxième meilleur temps des essais libres en 1’39’’393, meilleur temps des essais de nuit en 1’39’’478, les 3 pilotes Kawasaki ont fait parler la poudre lors des essais chronométrés. Julien Da Costa réalise le meilleur temps des premiers pilotes en 1’38’’337, Olivier Four le 3ème chrono des deuxièmes pilotes en 1’38’’754 et Grégory Leblanc le deuxième temps des troisièmes pilotes en 1’38’’408. Même parfaite homogénéité dans la performance de l’équipage comme celle qu’on avait avec mes deux co-équipiers anglais. Mais la similitude ne s’arrête pas là car si Steve Hislop avait réalisé la pôle position en 1999 en signant un chrono d’outre tombe, Julien Da Costa a également réalisé un temps de mort de faim lors de la Superpôle en étant le seul pilote à descendre sous la minute 38, en 1’37’’783 exactement.
La course proprement dite s’est un peu déroulée de la même manière car la 11 n’est pas partie en tête. Elle l’a prise lors de la 3ème heure de course pour ne plus la quitter jusqu’à l’arrivée. 766 tours durant elle a conduit la meute. La grosse différence, c’est qu’il y a 11 ans, nous avons très rapidement mis au moins un tour au deuxième alors que cette année, il a fallut attendre la 13éme heure pour que la 11 fasse de même.
Sinon, 24 heures durant, ce fut un sans faute tant des pilotes que de l’équipe technique comme pour nous autrefois. La Kawasaki est celle qui s’est arrêtée le moins de temps à son stand. En tout seulement 24 minutes et 12 secondes. Il n’y a que deux autres motos à s’être arrêtées moins d’1/2 heure toutes deux 28 minutes et une grosse poignée de secondes.
Enfin dernière similitude, il y a 4 personnes qui ont vécu ces deux victoires. Gilles Stafler et sa femme Isabelle, Gilles ayant pris du galon puisqu’il est aujourd’hui team manager, Christian Bourgeois, autrefois team manager et aujourd’hui responsable de toute la compétition pour Kawasaki France, et enfin Bernard Lecourt dit Bernie qui est un tout bon en général et de la mécanique de compétition en particulier et qui a préparé le moteur de la Ninja ZX-10R victorieuse. Pour vous situer ses compétences, c’est lui qui préparait la Ninja ZX-6R que j’ai menée au titre de Champion de France Supersport en 1997.
Voilà, une page s’est tournée et Kawasaki renoue avec le succès dans sa spécialité préférée : l’Endurance.

Bertrand Sebileau