Débutée avec brio dans son Australie natale, la carrière de Vermeulen s'est ensuite continuée avec la même réussite dans les championnats asiatiques puis britanniques, pour aboutir à son premier gros succès de portée internationale, représenté par son titre de Champion du Monde Supersport décroché en 2003.

Passé en Mondial Superbike en 2004 et 2005, le talentueux Vermeulen a su rapidement se bâtir une réputation de premier plan notamment lors de sa deuxième saison au guidon d'une 1000cc. L'étape suivante le verra accéder à l'univers du MotoGP, avec à la clé une victoire au Mans et six autres places sur le podium au cours des courses les plus récentes.

Lors de ses précédentes campagnes en Mondial Superbike, Chris a aligné pas moins de 23 podiums lors des 45 courses auxquelles il a pris part, et parmi ces podiums pas moins de 10 victoires. Son ambition immédiate avec Kawasaki est d'enrichir ce palmarès déjà impressionnant. Agé de seulement 27 ans, Vermeulen est pourtant un pilote de grande expérience, porteur d'une envie énorme de réussir et d'un talent incontestable qui va trouver à s'exprimer pleinement en Mondial Superbike.

Au moment de l'arrivée de Chris dans le Team pour 2010, toute l'équipe Kawasaki engagée en Mondial Superbike tient à exprimer sa gratitude à Makoto Tamada pour les précieux efforts que ce dernier a déployés au cours des deux dernières saisons. Makoto va quitter la structure Kawasaki du Mondial Superbike à la fin de 2009 accompagné des meilleurs voeux de toute la famille Kawasaki pour ses futures performances.

Steve Guttridge, responsable européen de la compétition pour Kawasaki, commente ainsi l'arrivée de Chris en 2010 : “La structure du team Kawasaki de Mondial Superbike a évolué dans le bon sens tout au long de cette première saison placée sous la responsabilité de Paul Bird et de sa structure très expérimentée. Pour la saison à venir, nous sommes parfaitement conscients qu'il nous faut franchir une nouvelle étape pour être compétitif au niveau mondial et nous sommes convaincus que Chris pourra être l'élément déclencheur pour cela. Ce n'est rien de dire que nous sommes d'ores et déjà tournés à fond vers la prochaine saison, et que nous l'attendons tous avec une grande impatience !”

Ichiro Yoda, Directeur de Kawasaki Motors Racing, ajoute : “Chris aura le support total de l'usine la saison prochaine, et je pense vraiment qu'avec le projet que nous sommes en train de mettre sur pieds actuellement en Mondial Superbike avec lui, nous serons très compétitifs la saison prochaine. Nous voulons progresser par étapes et nous avons déjà planifié un programme d'essais très conséquent pour parvenir à nos fins. Les remarques de Chris vont être essentielles pour faire évoluer le Ninja ZX-10R dans la bonne direction, et je suis vraiment très heureux de travailler avec lui.”

Interview Chris Vermeulen :
Q : Quelle a été votre motivation principale pour rejoindre Kawasaki, alors que vous étiez en pourparlers avec d'autres marques ?
CV : J'ai discuté avec Yoda-san et il m'a convaincu que Kawasaki était décidé à engager les moyens nécessaires et possédait la détermination voulue pour remporter le Championnat du Monde Superbike. C'est tout ce que je recherche, disputer et remporter des courses.

Q : Rouler au sein d'un team basé au Royaume Uni, là-même où vous avez débuté votre carrière internationale, cela représente-t-il un avantage, compte tenu de l'absence de la barrière de langue, etc... ?
CV : C'est certain, j'ai toujours apprécié le fait que mes précédents teams soient par nature ou par pratique parfaitement anglophones, y compris à l'atelier. Je connais Paul Bird de l'époque où je roulais en Angleterre, et je sais qu'il possède la compétence et la motivation nécessaires. C'est certain, le fait que cet obstacle de la langue ne pose pas de problème constitue l'un des autres aspects positifs de mon passage chez Kawasaki en Mondial Superbike.

Q : Vous connaissez bien les personnes du team Kawasaki du Mondial Superbike ?
CV : Je ne connais pas la plupart des autres membres du team, mais je sais qu'ils forment une équipe solide et performante et je suis vraiment impatient de collaborer avec eux. J'ai eu l'occasion de côtoyer quelques-uns des membres de l'ancien team Kawasaki de MotoGP au cours des dernières saisons. Certains d'entre eux vont également prendre part au projet SBK en 2010, et je suis très heureux de pouvoir travailler avec toute l'équipe.

Q : Quand allez-vous pouvoir effectuer pour de vrai vos premiers tours de roue sur le Ninja ZX-10 R ?
CV : J'espérais monter sur la machine à l'occasion des essais de Portimao après la course, mais mon team actuel n'a pas souhaité me libérer des obligations de mon contrat en cours avant la fin de la saison de MotoGP, ce qui est tout à fait compréhensible. Du coup, mon premier roulage se fera à Autopolis au Japon les 18 et 19 novembre prochains.

Q : Yoda-san a évoqué un programme d'essai intensif pour vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
CV : Je suis très content et excité à ce propos. Il y a tellement de restrictions pour les essais en MotoGP et il faut parfois patienter tellement longtemps que vous avez de temps à autre l'impression que vous ne savez plus ce qu'est le pilotage d'une moto ! Le programme d'essai prévisionnel comprend six ou sept séances d'essai, et je me prépare pour être en mesure de rouler aussi souvent. J'adore la compétition et piloter est un vrai plaisir pour moi, et cela a représenté à l'évidence une raison supplémentaire pour revenir en Mondial Superbike.

Q : Est-ce que vous pensez que votre récente expérience en MotoGP va faciliter votre retour au guidon des machines de Superbike de dernière génération, en raison notamment de l'importance prise par l'électronique, etc... ?
CV : C'est évident, et je pense que Kawasaki a bien compris que l'expérience que je pouvais avoir de l'électronique embarquée pourra être très précieuse dans le processus de développement de la machine.

Q : Comment envisagez-vous d'avoir à revenir à des courses disputées en deux manches et est-ce que cela va modifier votre programme d'entrainement ?
CV : Je pense que je vais modifier quelque peu mon entrainement de manière à pouvoir enchaîner les deux manches de course par week-end. Mais le principal demeure que j'adore courir, aussi les courses en deux manches signifient simplement que j'aurai deux fois plus de plaisir !

Q : Sur quels circuits, parmi ceux qui ne figurent pas au programme du MotoGP, êtes-vous le plus impatient de vous retrouver ?
CV : J'étais raiment frustré de ne plus courir à Imola, et Monza est également un autre tracé vraiment spécial, pour ne pas dire unique. J'aimerais bien aussi rouler à nouveau à Kyalami, bien que je n'y sois pas allé depuis un bon moment. D'autres circuits seront complètement inédits pour moi en 2010, comme Miller, Salt Lake City et Portimao, mais en fait j'ai surtout envie d'aller courir sur tous les circuits...

Q : Quel sera l'objectif réaliste pour vous en 2010 ?
CV : C'est difficile à dire tant que je n'ai pas encore pu rouler avec la machine, mais en tant que pilote mon objectif majeur reste bien sûr de toujours essayer de remporter la victoire. Je pense que nous devons démarrer avec l'ambition de terminer dans le Top 5 à chaque course, et de voir à partir de là ce qu'il est possible d'envisager ensuite.