Grâce à l’excellente stratégie du Team et au travail parfait des mécanos, nos 3 exceptionnels pilotes Français que sont Grégory Leblanc, Loris Baz et Jérémy Guarnoni ont mené la Ninja ZX-10R vers les sommets, au bout de cette folle course de 24H.
Le week-end avait très bien commencé pour la 11, qui signait la pole position grâce à une moyenne au tour supérieure au reste du plateau au bout des 3 séances qualificatives, s’emparant dans le même temps du chrono le plus rapide du week-end (1’39 ‘’2).
Après un bon départ et un bon premier relais du chef de file de l’équipe Grégory Leblanc (27ans), qui signait au passage le record du tour en course, les 2 jeunes pilotes (20ans) assuraient leur relais respectifs avec brio !
En fin de journée, la pluie jouait avec les nerfs du staff mais n’empêchait pas nos pilotes d’aligner des chronos très rapides, accentuant leur avance sur leurs adversaires qui avaient plus de mal à gérer les conditions climatiques changeantes, la Suzuki du SERT étant reléguée à 15 tours suite à deux chutes. En fin d’après-midi, la n°11 se faisait doubler par la Yamaha du GMT, mais pas pour longtemps !
Dès sa reprise de guidon, Grégory Leblanc repartait roues dans roues avec le pilote Yamaha et le doublait en moins de 3 tours, gagnant 9 secondes au passage ! Suite à 2 chutes, la BMW était contrainte d’abandonner la course.
L’apparition de la nuit n’a pas découragé les pilotes qui ont maintenu des chronos rapides et réguliers durant tout leur relais, et au petit matin, l’équipage comptait 1 tour d’avance sur la Yamaha.
Voici ce que déclarait Gilles Stafler au matin : "Pour être franc, pour l'instant tout roule. Les garçons ont respecté le tableau de marche et je dois dire que toute l'équipe a fait un super boulot. Nous avons toujours plus ou moins un tour d'avance et je sais que ce bras de fer va durer jusqu'au bout de ce 77e Bol d'Or. Ce sera à celui qui lâchera le dernier et comme vous pouvez vous en douter cette idée ne nous traverse même pas l'esprit. On a toujours tendance à dire que lorsque le jour revient on a fait le plus dur mais je crois bien que le plus dur est devant nous."
Autre fait de course, la Yamaha du GMT s’est arrêtée longuement aux stands, ce qui a permis à la Kawasaki Ninja ZX-10R d’accroitre son avance de 11 tours. La fin de course était gérée avec intelligence et sans prise de risque, pour finir en beauté et gagner cette 77ème édition du Bol d’Or.
A noter que lors de cette formidable performance, le plus équipage du plateau (22 ans de moyenne) a battu le record de la distance parcourue de 28 tours en effectuant 808 tours sur les 24h de la course !
Déclarations des pilotes du Team SRC après la course :
Grégory Leblanc : "Même s'il n'y a jamais eu de concurrence par le passé avec Julien Da Costa pour la place de premier pilote, car nous sommes amis dans la vie, j'ai pris ce rôle à cœur cette année, car je voulais prouver au chef qu'il avait raison de me faire confiance. J'ai fait le meilleur temps aux essais, et je ne sais pas comment j'ai fait... J'ai fait à nouveau le meilleur temps en course en tout début d'épreuve, bien aidé par le fait que Vincent me précédait : c'est toujours plus facile de rouler vite quand on est derrière. La course s'est bien passée, on a vite pris de l'avance. On a aussi bénéficié des petites erreurs de la Suzuki qui serait restée avec nous : on est resté à 15 tours d'écart toute la course, ils étaient donc dans notre rythme. Merci à mes coéquipiers qui ont fait un super boulot malgré ce que pouvaient dire les détracteurs quant à leur jeunesse. Ils ont fait zéro faute, on n'est pas tombé, et on remporte ce Bol d'Or."
Loris Baz : "L'endurance nous donne une pression supplémentaire au Superbike, car nous roulons pour trois. Il faut toujours penser à trois. Mais j'en ai bien pris conscience l'année dernière avec les erreurs commises au dernier Bol avec ma précédente équipe. Cette victoire montre que Gilles Stafler n'a pas fait un si mauvais choix de pilotes. Depuis quelques années, on se rend compte que l'endurance est une longue course de vitesse. C'était très serré avec les machines de tête. C'est assez usant mentalement de gagner 15 secondes pendant un relais, et les reperdre pendant un autre. On a eu quelques petits soucis avec notre coque de selle cette nuit et les mécanos ont fait du super boulot pour régler ça rapidement. Cette victoire est vraiment un gros travail collectif. Je tiens à remercier Gilles et tous nos mécaniciens."
Jérémy Guarnoni : "Cette victoire restera à jamais gravé dans ma mémoire. Gagner un Bol d'Or à vingt ans, c'est magique. Certains pilotes participent six ou sept fois sans monter sur un podium. Bien sûr, nous sommes dans une super structure, comme l'a dit Loris. C'est très professionnel, il n'y a eu aucune erreur de faite... Je suis super content, et fatigué. J'ai insulté mon corps parce que j'avais mal partout, déjà avant les trois ou quatre derniers relais. J'étais fou sous le casque..."