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10 Mai 2013 A la découverte de l'Amérique Latine (sem. 17)

Dernière semaine en Equateur pour cet aventurier des temps modernes. Lui et sa Versys vont encore devoir affronter les éléments avant d'arriver en Colombie.
Maxime Barat : "Vers 8 heures du matin, le restaurant ouvre, les premiers clients entrent et cela les fait bien rire de me voir suspendu dans la salle. Vite je me lève, replie mes affaires, et commande un petit déjeuner. Tout de suite après, je me remets en selle pour Riobamba où je vais faire un tour au marché, puis pour la petite commune de Candelaria. L’occasion de tester le terrain de football.

Le lendemain je me rends dans l’immense hacienda de plusieurs centaines d’hectares d’où démarre la randonnée pour aller voir le volcan de l’Altar. Le propriétaire qui emmène régulièrement les touristes me permet de laisser la moto en sécurité sous l’appentis. Allez hop, en route pour une petite randonnée de deux jours. Départ à 2900 mètres d’altitude dans un chemin boueux qui le restera durant les 4 premières heures de marche. Une montée vraiment pénible mais, une fois dans les alpages, quels paysages ! Le refuge est en vue, j’approche aussi de la limite de l’hacienda là où il est permis de camper. Je dois maintenant être proche des 4000 mètres. Je traverse la rivière puis la vallée humide jusqu’au pied de la cascade. Il me reste moins d’une heure de marche mais je dois faire vite il est déjà 17 heures. A 18 heures, je suis à 4200 mètres d’altitude au bord de la lagune qui a fait sont lit dans le cratère des Altares. Magnifique ! L’endroit est vraiment trop beau et, par chance, je trouve un endroit pour camper. Une petite nuit à écouter les craquements des glaciers en solo dans mon volcan.

Qu’est-ce que j’ai pu avoir froid ! Une des nuits les plus froides que j’ai passé dehors mais, au réveil, quelle vue ! D’ailleurs, je reste là à la contempler durant au moins 2 heures avant de me décider à redescendre. Au début, je pensais poursuivre un peu plus loin mais le temps est bouché, c’est plus prudent de faire demi tour. Je descends en 4 heures dans cette boue où je manque plusieurs fois de m’étaler. En milieu d’après-midi, je récupère la moto et retrouve mes nouveaux amis au goûter un peu plus tard. Le soir, je dormirai à Banos. La suite du voyage me fait quitter la vallée de volcans pour la lagune Quillotoa au creux du cratère du volcan du même nom. J’arrive en fin de matinée au village à 3900 mètres sous la pluie puis la grêle. Aucune visibilité. Je m’abrite alors dans un resto en espérant que cela se dégage. A 14 heures, je me décide à faire le tour du cratère par le chemin des crêtes. Heureusement au bout d’une heure le temps se dégage enfin. Mais pas le temps de trainer. La lagune fait 2 kilomètres de diamètre et 250 mètres de profondeur. Il faut apparemment 7 heures pour parcourir les 14 kilomètres de chemins qui en font le tour, mais en accélérant un peu je terminerai en 3h50, merci l’acclimatation. Je passerai ensuite une soirée tranquille avec les propriétaires de l’hôtel à la bougie, faute d’électricité dans tout le village.

La journée suivante ne sera pas aussi sympathique. Après Quillotoa, j’ai pris une chouette piste vers Isinlivi. Lors d’une pause photo, impossible de faire fonctionner la caméra, elle a définitivement rendu l’âme. Je suis vraiment dégouté qu’elle me lâche à quelques semaines de la fin du voyage. Je poursuis ensuite vers le parc du Cotopaxi. L’idée est de passer une nuit au refuge car, pour tenter le sommet, le guide est obligatoire. Mais moi, tenter un sommet avec un mec que je ne connais pas, ça ne me branche pas. Mais le garde à l’entrée du parc me dit qu’il est interdit de rentrer avec une moto. Seule une voiture ou un 4x4 ont le droit de parcourir les 29 kilomètres de route asphaltée pour atteindre le parking au pied du volcan. Il me propose de revenir le lendemain en taxi. Un peu blasé je quitte Cotopaxi Land. Cela ne m’intéresse plus du tout d’y aller et je me rends alors à Quito. Je trouve rapidement un hôtel et vais réserver une chambre. 5 minutes plus tard, je vais chercher la Versys, un policier tourne autour. Directement, il me tend des DVD gravés et me demande si ce sont les miens. J’aperçois alors son collègue fouiller un type louche. Puis ça fait tilt ! Le vendeur de DVD a été pris en train d’essayer de piquer dans mes affaires. La corde qui tient le sac à dos en place sur la moto a déjà été coupée, la police est intervenue juste à temps.

Le lendemain, le temps est toujours bouché, c’est toujours la saison des pluies ici en Equateur. Je décide de reprendre la route de l’est en passant par Papallacta. Vers 16 heure, je cherche un endroit pour piqueniquer et là, coup de chance, j’arrive aux chutes de San Rafael. Les plus hautes d’Equateur, environ 160 mètres. A 17 heures, je reprends la route, mais pas pour longtemps. Il se remet à pleuvoir, je trouve un abri et m’arrête. 5 minutes après, un autre motard fait pareil. Il va lui aussi à Lumbaki. On finit la route ensemble et au moment de se séparer, je lui demande s’il connait un endroit pour camper. Directement il m’invite chez lui, à manger puis à dormir. Au cours de la soirée le père m’explique qu’il est arrivé ici dans les années 80 avant que la route existe. A l’époque il fallait une demi journée de barque, la piste n’a été ouverte qu’en 1995 et asphaltée récemment.

Max ! Le petit dejeuner est servi ! Il est 7 heures, je saute du lit et descends rejoindre les autres. L’occasion de se dire au revoir et de repartir. En moins de 2 heures, je suis au poste frontière de La Punta. L’entrée en Colombie se passe sans soucis sauf que les douaniers ne sont pas là. Je dois aller déclarer la moto à Puerto Asis la prochaine ville à 4 heures de piste où j’arrive vers 17 heures. Le temps de faire les papiers et d’aller manger un bout en ville et hop première nuit en Colombie."